Après une cérémonie d’ouverture faite de strass et de paillettes avec des pointures de la World music parmi lesquelles la béninoise Angélique Kidjo ,le match d’ouverture de cette 35e CAN mettait aux prises les Lions de l’Atlas marocain et les cœlacanthes des îles Comores .
Un match qui a donné à voir une opposition de styles entre le jeu de possession tout en maîtrise technique du Maroc et le catenacio comorien avec un 5-4-1 compact et tactiquement discipliné qui n’était pas loin de nous rappeler l’Inter de Milan de 2010 d’un autre maître tacticien, José Mourinho en l’occurrence qui avait régné sur l’Europe en utilisant Samuel Eto’o fils comme piston droit ce qui pour beaucoup de puristes n’était pas loin de constituer un « sacrilège. »
Toujours est-il qu’en football, seule la victoire est belle et,le special One avait cloué le bec de ses contempteurs avec ce sacre européen. Son alter égo et entraîneur comorien , Salvatore Cusin avait lui aussi faillit réussir son coup, mais la vista et l’expérience marocaines auront eu raison de sa tactique « hérisson » avec les déferlantes offensives marocaines notamment en seconde période de jeu . Sur une attaque rapide rondement menée à la 53e minute, ponctuée par un renversement de jeu de Sofiane Hamrabat et un relais du latéral Mazraoui ,le madrilène Brahim Diaz seul aux dix-huit mètres perçait pour une première fois,le coffre-fort comorien.A la 73e minute ensuite, Ayoub El Kaabi le buteur du club grec de l’Olympiakos le Pirée , nous gratifiait d’un but d’anthropologie sur un retourné acrobatique à montrer dans toutes les écoles de foot .
Un top but qui alourdissait l’addition, mais qui n’enlève rien au mérite des comoriens qui ont tenu la route face au favori désigné du tournoi.Des joueurs comoriens dynamiques ,vifs des pieds et tactiquement disciplinés qui poseront d’énormes difficultés à leurs futurs adversaires maliens et zambiens . Il faut dire qu’avec ses joueurs issus pour la plupart de la forte diaspora résidant en France, les cœlacanthes ( un poisson dinausore avec un organe electro- récepteur) disposent de joueurs avec une solide formation de base capables « d’électrocuter » n’importe quel adversaire.
Leur première sortie à la CAN 2021 au Cameroun où ils avaient atteint les huitièmes de finale est là pour rafraîchir la mémoire d’éventuels amnésiques . C’est dire que cette poule est réellement celle de « la mort » avec des confrontations au « couteau » pour les prochaines levées. Il n’y a donc plus de petits poucets à la CAN,et, les Étalons en notre atout cœur devront en prendre de la graine et jouer crânement leurs chances. Pour l’heure le Maroc peut s’estimer heureux d’être sorti du traquenard comorien sans trop de bobos .
Une compétition intense tant physiquement que tactiquement s’est ouverte dans le nid d’oiseau du stade prince Moulay Abdellah de Rabat, et, la suite nous promet des étincelles.
Boubakar SY
En savoir plus sur Nouvelles Afrique
Subscribe to get the latest posts sent to your email.






