Algérie : un vaste programme d’importation de maïs pour sécuriser l’approvisionnement du marché

Face à une forte demande et à un déficit constaté sur le marché national, l’Office national des aliments de bétail (ONAB) a lancé un important programme d’importation de maïs. Au total, 1,15 million de tonnes seront importées entre fin décembre 2025 et février 2026, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.

Cette décision intervient à l’issue d’une rencontre entre le ministre de tutelle et les représentants de la filière avicole. Les échanges ont permis d’arrêter une série de mesures visant à renforcer l’importation, le stockage et la distribution du maïs, ingrédient essentiel dans la fabrication des aliments de bétail, afin d’assurer un approvisionnement régulier et continu du marché national et de préserver sa stabilité.

Le programme d’importation prévoit, dans un premier temps, la réception de 250 000 tonnes de maïs entre le 28 décembre 2025 et le 1er janvier 2026. Ces cargaisons transiteront par les ports d’Oran, d’Alger, de Skikda et de Béjaïa. Au cours du mois de janvier 2026, 500 000 tonnes supplémentaires seront réceptionnées, avant l’arrivée de 400 000 tonnes additionnelles prévues en février 2026.

Au regard des volumes déjà importés, en cours d’acheminement et programmés, le ministère a tenu à rassurer l’ensemble des opérateurs économiques, en particulier les acteurs de la filière avicole, sur la disponibilité suffisante du maïs sur le marché national. Il a, par ailleurs, appelé à des pratiques d’approvisionnement responsables et régulières afin de maintenir l’équilibre du marché.

Dans une perspective de prévention, les autorités ont également décidé de constituer un stock stratégique de maïs pour éviter toute perturbation future de l’approvisionnement, une situation qui tend à se répéter chaque année. Le ministère assure enfin avoir mobilisé tous les moyens nécessaires pour suivre de près l’évolution du marché du maïs, cette matière première représentant près de 80 % de la composition des aliments destinés à la filière avicole.

Djamila Kambou